Saint-Martin, très en vogue dans nos régions, est le Saint Patron de l'Eglise d'Angre.
Reconstruite à l'emplacement d'une autre, plus ancienne, en 1725.
Le clocher, trapu et solide, date du XVIème siècle.
Outre une statue d'ange, œuvre du grand Gillis, sculpteur de Valenciennes, l'Eglise contient un riche trésor constitué par son mobilier de style Louis XV et Louis XVI ainsi
que par ses stalles en chêne.
Des peintures représentant des scènes de la vie de la Vierge décorent le chœur. Une résurrection orne le maître-autel, et l'on voit encore Saint Roch et son chien,
en bois orné du XVIIIème, et un ermite que l'on dit être Saint Antoine, un bois sculpté également.
A l'extérieur de l'Eglise, outre une pierre à la mémoire d'un ancien maître d'Angre, la statue d'un Christ aux outragés, grandeur nature, a été édifiée au
XVIIème siècle.
En pierre du pays, il s'agit d'un spécimen très pur, et rare de l'époque.
L'autel, cité en 1075, appartenait à l'écolâtre Guérimbold et à Arnould, du Chapitre cathédral de Cambrai. Ils le vendirent à l'évêque de Cambrai en une session confirmée
par l'évêque Liebert, et re-confirmée par bulle du Pape Eugène en 1148.
La dîme sur Angre appartenait pour un huitième aux abbés de Saint-Ghislain, le reste allant au chapitre de Cambrai qui devait le partager avec le curé du lieu. Et ce n'était
pas fini : le chapitre de l'abbaye de Ghislenghien émargeait encore à l'assiette angroise, comme celui de Maroilles, ce dernier en vertu des largesses du Seigneur Henry d'Angre.