BAISIEUX VILLE DU HAINAUT

Remerciements à Mr Michel Tromont

BAISIEUX, HISTOIRE, PATRIMOINE

Textes extrait de "Le vent des Honnelles m´a dit..." de Mrs Alain Audin et Charles Cambier

FAITS DIVERS

La Revolution Francaise

Les Français allaient, Le 29 octobre 1792, rencontrer à Baisieux leurs premiers ennemis avant la bataille de Jemappes. Un détachement de chevau-légers, commandé par le Comte Sztarez, y inflige aux « sans-culottes » une sanglante défaite qui retarde de quelques jours leur progression. Surpris par cet événement, Dumouriez contourne le village et s'engage en direction d'Elouges. C'est là que résonnent, début novembre, les premiers coups de canon de la célèbre bataille qui allait voir les Autrichiens, pris à revers par les marais de Jemappes et de Ghlin, sévèrement défaits. Mais l'après-bataille ne rendra pas aux paysans de Baisieux le calme auquel ils aspiraient. Lors du siège de Valenciennes, en 1793, la ferme Poisson, sise derrière l'église de Baisieux (anciennement cense dîmière parce que les abbés de Honnecourt y engrangeaient le grain de l'impôt), fut réquisitionnée et servit d'hôpital. Il y mourut bien des hommes en uniforme, qui furent inhumés dans une prairie, à proximité. Le 22 juillet 1794, nouvelle catastrophe pour le village, qui... brûla une nouvelle fois. Non plus en raison de la folie guerrière, mais parce qu'un fermier, imprudent, avait laissé 'une vache à proximité d'un brûlot. L'animal renversa l'engin, qui mit le feu à l'étable puis au village.

La Guerre de 1914-1918

Le 21 août 1914, les soldats allemands se heurtent aux Franco-Anglais, alors qu'ils font mouvement vers le Centre de Baisieux depuis Saint-Ghislain, tombée la veille, via Thulin, et la fosse de l'Avalleresse. Venus de Rombies, les Anglais, cantonnés chez Jules Denis, dit « Camaniou » et chez Pierre Denis, dit « Caron », ne se sentirent pas en force et se retirèrent vers Marchipont, dont ils firent sauter... le pont. Un contact d'artillerie causa pas mal de dégâts à Baisieux, et lors du juste retour des choses, en 1918, Baisieux trinqua encore dans le mauvais sens du terme. Les Canadiens attaquèrent du côté des bois, et usèrent d'obus au gaz. Dix-sept civils basigomiens trouvèrent la mort lors des combats de la libération. Ainsi, la vie calme à laquelle on aspirait fut-elle souvent troublée par des événements guerriers. Chaque fois, courageusement, le village se releva.