BAISIEUX VILLE DU HAINAUT

Remerciements à Mr Michel Tromont

BAISIEUX, HISTOIRE, PATRIMOINE

Textes extrait de "Le vent des Honnelles m´a dit..." de Mrs Alain Audin et Charles Cambier

GEOGRAPHIE

Nom, variantes, étymologie

Lorsque l'on cite Baisieux, force est de préciser qu'il s'agit du village situé à fleur de Honnelle. Des lieux homonymes existent dans la Somme et dans le canton de Lannoy, (Nord français), ce dernier présentant la ressemblance supplémentaire de constituer, lui aussi, un village situé sur la frontière. L'habitant de notre Baisieux en Haut-Pays ne s'appelle pas, comme son correspondant des lignes idéales, un Basilien, et pas non plus, communément, un Baisieutois. Non ! On a trouvé pour lui une dénomination plus sophistiquée, en lui collant l'étiquette de ... Basigomien. On trouve le nom de Baisieux, sous la forme de Basiacum, dans la charte de 965. On connaîtra la paroisse sous la même appellation, puis les vocables de Baisiacum (1018), Basiacum (1034), Baseium (1056), Basium (1111), Basiu (1186) ; auxquels il convient d'ajouter les formes romanes : Basiu, Baisiu, Baysiu, Baizue, Baizieu, Basieul, la forme vulgaire « Baisiu » étant parvenue jusqu'à nous et restant la manière dont les gens appellent leur commune dans le langage du terroir.
Baisieux, cela pourrait vouloir dire, tout simplement, un endroit laissé à découvert quand les eaux sont basses. Cette étymologie, se justifiant dans le radical bas (ou ses variantes Bais, Baix...) qui signifie marais ou basses-eaux. La définition de Roque-fort n'est pas très éloignée, puisque selon lui Basi aurait sa signification romaine de fosse, et voudrait dire un lieu marécageux. Carnoy, dans son dictionnaire étymologique des communes de Belgique, voit en Baisieux un prototype gaulois, « bacivum », donc « verger », « bacca » étant une haie... avec son suffixe... ivum. L'abbé Hocq, lui, dit de Baisieux que c'est le... village des baisers (Eh oui), voire celui des baies. L'existence en Flandre d'une localité du nom de Bézie a évidemment fourni à ce passionné des origines germaniques, en matière de toponymie, source à thèse. Un fait qui s'avère certain, cependant, c'est que Baisieux a souvent été envahie périodiquement par les eaux impétueuses des deux Honnelles, qui ont creusé son sol, transporté et déposé en strates le limon, tracé les méandres qui donnent son charme à la vallée. L'onomastie reste marquée par cette référence aux eaux. On trouve sur le territoire de la localité le lieu-dit « Champ des Baizué », ou encore « Baisuiaux, c'est-à-dire basses-eaux, prononcé en picard basses-eauwes.

Population

La population connut une évolution très lente, passant de trente feux en 1406 au chiffre record de 2637 habitants en 1890.

Industrie

La population basigomienne vaqua surtout à des occupations artisanales ou campagnardes. Elle chercha souvent son emploi dans les ateliers du Nord de la France, et aujourd'hui, à Bruxelles, car la petite industrie a disparu. Baisieux comptait des fours à chaux, exploités dès le XVIe siècle. On y a connu deux brasseries, appartenant à François Bruneau et Jean Clicart. Un moulin à eau s'était ouvert au XVIIe siècle, et deux fabriques de chicorée avaient prospéré. Il y avait aussi une poudrière et un puits d'extraction et de retour pour l'exploitation du charbon. On eut encore le puits de retour de la fosse de Ferrand. Seule, la terre fertile est restée.

Lieux dits