AUDREGNIES VILLE DU HAINAUT

Remerciements à Mr Michel Tromont

AUDREGNIES, HISTOIRE, PATRIMOINE

Textes extrait de "Le vent des Honnelles m´a dit..." de Mrs Alain Audin et Charles Cambier

LE CULTE

L'Eglise

Sur l'antique chaussée romaine de Bavay vers Hensies, la localité, sur terrain plat parsemé de quelques monticules, se blottit aujourd'hui autour de son église, alors que le centre se situait autrefois au château, et surtout chez les Trinitaires (le couvent, supprimé par Joseph II, avait été édifié près de la fontaine dite « du Tauchal », puis reconstruit près du village).

Ancienne paroisse du Décanat de Bavay, et de l'archiépiscopat de Cambray, la paroisse d'Audregnies n'était qu'un secours de sa voisine, l'église de Montignies-sur-Roc, village pourtant moins important par son chiffre de population.


L'Eglise

Il ne reste pas beaucoup de traces de l'église ancienne, démolie pour cause de vétusté, si ce n'est quelques marbres qui ornaient l'ancienne chapelle castrale et font la beauté de l'église nouvelle, dédiée à Saint-André et rebâtie en 1871 selon le type ogival d'après les plans de M. DOSVELD architecte-adjoint de la ville de Mons. L'église ancienne appartenait au style roman, mêlé de parties ogivales. On y trouvait plusieurs monuments à la gloire des anciens seigneurs d'Audregnies. Une chapelle sépulcrale jouxtait cet édifice. Les corps des anciens nobles du village doivent reposer sous le choeur de l'église.

Voici ce que l'on y voyait raconté par Mr Théodore BERNIER àla fin du 19ème siècle, "une chapelle sépulchrale y attenante et lui servant de sacristie. Cette chapelle qui remontait au XVIème siècle, était recouverte d'une belle voûte à nervures en briques et pierres, avec culs de lampe sculptés ; le pavement se composait de beaux carreaux, avec fleurons et devises gothiques. On y remarquait un bas-relief en marbre et plusieurs pierres tumulaires rappelant le souvenir des anciens seigneurs d'Audregnies". Ces derniers objets ont été replacés dans la nouvelle église.

Le Mobilier

L'église d'Audregnies renferme des objets sacrés de grande valeur.
Un buste de Saint André, patron de la paroisse, sur socle reliquaire, en bois polychromé du début du 18ème siècle voisine avec un buste de Sainte Marguerite du même type et de la même époque. Dominant le maître-autel, une Vierge Espagnole fait l'admiration des visiteurs ; dans la nef, à droite, on s'arrête devant un calvaire en bois, sculpté et polychromé de l'époque gothique.
Au fond de l'édifice religieux, figure un buste reliquaire de Saint Roch. Au pied de la statue, quatre figurines sur socles distincts donnent à l'ensemble une belle originalité. Il y a le chien de Saint Roch, mais aussi trois anges dont l'un lave la plaie du Saint.
L'énumération de toutes les oeuvres qui ont trouvé refuge dans les pièces du presbytère d'Audregnies serait trop longue ! Citons quelques Vierges en bois : l'une romane, datant du 15ème siècle, une autre gothique, du 17ème siècle et une troisième de la Renaissance italienne. Mais de magnifiques statues d'anges gothiques voisinent aux côtés d'un remarquable triptyque taillé au couteau, ou d'un merveilleux coffre à reliques.
Les murs sont ornés de tableaux de maître mais aussi de magnifiques toiles aux visages expressifs.
On peut aussi admirer des poteries romaines, des pièces de monnaie, une authentique « Histoire des Juifs » de Flavius (1700) et un « Plantin » de 1634.

Le Pèlerinage de Saint-Roch

Pèlerinage a Saint-Roch

Le pèlerinage annuel à saint Roch a toujours attiré beaucoup de monde. Il fut très vivant et suivi pendant des siècles. Principalement destiné à conjurer la peste et le choléra, il s'arrêtait au Calvaire, avant de poursuivre son tour du village. Le buste de saint Roch a été taillé, il y a 350 ans, par un frère convers. Les reliques datent de 1636 (os maxilaire et bout de côte) et viennent de Douai.

- REFRAIN -

Avec transport, débordants d'espérance,
Louons saint Roch, illustre protecteur
Que l'amour, la reconnaissance
Chantent sa gloire et sa grandeur!

-V-

Quand le choléra faisait rage,
Semant partout le deuil et la terreur,
Saint Roch. ton puissant patronage
Fit céder le mal destructeur.

-I-

Tressaille de joie, Audregnies
De posséder un céleste trésor.
Saint Roch, tes reliques bénies
Nous les estimons plus que l'or!

-VI-

Saint Roch, ta charité rayonne,
De toutes parts les peuples confiants
Accourent former ta couronne
Et t'offrir leurs voux suppliants.

-II-

Qui dira les multiples veilles
Que tu passas au chevet des mourants,
Et les Innombrables merveilles
Qui payèrent tes soins touchants ?

-VII-

Jadis, l'histoire le rappelle,
Mons et Condé, dans leur calamité,
Se placèrent sous sa tutelle
Et le péril fut écarté

-III-

Quand, vers le royaume Céleste,
Tu pris l'essor, l'ange inscrivit ces mots:
"Tous ceux qui souffrent de la peste
Par Roch guériront de leurs maux".

-VIII-

Saint Patron, nous goûtons des charmes
A te louer, te bénir en tout temps;
Nous te confions nos alarmes,
Notre pays et nos enfants.

-IV-

Ton secours trois fois séculaire
Veut notre amour, notre fidélité;
Sous ton égide tutélaire,
Nous vivons en sécurité.

-IX-

A la contagion du vice
Oppose encore un très ferme rempart;
A la mort rend le ciel propice,
Qu'il s'ouvre pour nous sans retard!