Le château Duquesne (vue arrière) était situé jusqu'à la fin de la 1ère guerre le
long de la chaussée Brunehault. En 1917, une querelle oppose le propriétaire du château, M.
DUQUESNE, à un officier de l'armée allemande pour une question d'achat de chevaux. L'officier
voulut se venger et fit détruire le château par quelques artificiers du génie militaire après
avoir donné deux heures au propriétaire et à ses gens pour évacuer les lieux. Au XIXème siècle, le
village compte un DUQUESNE, bourgmestre et un autre, membre du conseil provincial puis
député permanent.
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La façade du Château ou ce qu'il en reste vers 1920 tient à
peine debout. Il sera reconstruit au début des années vingt
par les soins du beau-frère du propriétaire, M. le ministre
d'Etat Fulgence MASSON qui en fit sa maison de campagne.
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La route de Montignies-sur-Roc devenue rue de Montignies passe sous le pont établi dans
le remblai du chemin de fer. Un train assurait la liaison entre
Dour et Roisin. La gare d'Audregnies se situait au sommet de la chaussée Brunehault. La ligne
Dour-Roisin date de 1882. Un relevé du nombre de voyageurs, effectué par la S.N.C.B. en 1931,
signale que 15.000 personnes se rendirent de Dour vers Roisin, cette année-là. Le remblai est
longé par le Chemin des nonnettes qui permettait aux soeurs cloîtrées du couvent d'avoir accès
à la gare et aux pensionnaires d'être ramenées à la même gare par des jeunes filles du village.
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Du haut du pont du chemin de fer apparait le Coron au bois. situé le long de la rue de Montignies.
C'est dans ce bois que fut créé à l'origine le premier couvent des Trinitaires au lieu-dit
"fontaine du maréchal" où devait se trouver un ermitage.
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L'Eglise Saint-André. de style ogival, a été bâtie en 1871 d'après les plans de M.
DOSVELD, architecte-adjoint de la ville de Mons.
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Au milieu de la localité, la
Petite Honnelle connaît une
chute qui permettait au moulin
à eau de fonctionner grâce à
une roue à aubes aujourd'hui
disparue.
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En 1916, un jeune artiste, Victor BRONCHART, âgé de 16 ans, avait sculpté et modelé dans
l'argile d'un talus audregnien (en montant vers la gare), ces trois médaillons. Il n'avait reçu aucune
notion artistique mais il attira l'attention de tous les habitants sur son talent naissant. Il devint
sculpteur après avoir suivi des cours à l'académie.
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Le buste de saint Roch a été taillé, il y a 350 ans, par un frère convers. Les reliques datent de
1636 (os maxilaire et bout de côte) et viennent de Douai. L'abbé Jean-François ESTIEVENART,
curé d'Audregnies, disparu en 1982, a chanté le pèlerinage à Saint Roch.
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Le panorama du village d'Audregnies tel qu'il apparaissait en descendant la chaussée Brunehault
nous fait découvrir cette ancienne seigneurie qui a appartenu aux familles de Harchies, de
Maingoval, de Revel, de Preumontaulx, de Béthoncourt.. La ligne de crêtes du village est coiffée
par l'ancien pensionnat Saint-Bernard.
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La façade du pensionnat Saint-Bernard ou pensionnat des Bernardines qui y établissent un
établissement d'enseignement accueillant des pensionnaires, après avoir été chassées de France
en 1900. Les dernières soeurs quittent le couvent en 1945 et repartent s'installer à Cambrai.
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L'arrière du pensionnat
Saint-Bernard. Le pensionnat a été transformé
en foyer d'accueil pour
personnes âgées et porte le
nom de "Foyer Notre-Dame de
Paix".
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L'entrée principale du
pensionnat abrite
une communauté religieuse
d'origine yougoslave qui gère le
Foyer Notre-Dame de Paix. Le
foyer accueille des personnes
âgées valides ou grabataires.
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La Petite place est située devant l'entrée principale de l'ancien pensionnat. Au tout début du 20ème
siècle, un agriculteur a abandonné, pour quelques instants, sa charrue devant l'entrée de sa
ferme.
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Des notables discutent au même endroit de l'avenir du bourg. Peut-être évoquent-
ils le fait que les seigneurs du lieu possédaient aussi un hôtel à Valenciennes qui fut acquis
le 31 décembre 1620 par les Brigitines. Une rue de Valenciennes porte encore de nos jours le
nom d'Audregnies.
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Toutes les photos des écoles communales se ressemblent mais ce souvenir de l'année
scolaire 1898-1899 permettra peut-être à quelques Audregniens d'aujourd'hui d'y situer un
parent qui serait plus que centenaire s'il vivait encore.
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Après le premier conflit mondial, la commune d'Audregnies a tenu à marquer sa reconnaissance
envers les Etats-Unis d'Amérique. En 1919, la classe froebélienne de Mme PANAUX
compte quinze élèves.
1er rang (en haut, de g. à dr.) : N..., Victor DUPONT, Louis SEMOULIN, Louis BAUCHE, Floris
BAUDOUR, Albert POPULAIRE, Jules LEBRUN. 2ème rang (de g. à dr.) : Angèle MOREAU,
Théodora PAYEN, Rolande CHALON, Palmyre (dite Palmyre 3/4), Alice DESCAMPS, Elisabeth
BUFFART. 3ème rang (en bas, de g. à dr.) : Hélène DUPONT, Albert LORIMIER, Auguste
LORIMIER, N..., Irène DELSART, N...
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A l'issue de l'année scolaire 1937-1938. l'école communale d'Audregnies se présente
comme suit :
1er rang (filles, de g. à dr.) : Julienne PANAUX, Cécile CRENER, Fernande BRONCHART,
Louise PANAUX, Blanche MONGUE, Carmen PANAUX, Jeanne BAUDOUR, Palmyre
PERNET, Geneviève KAMACZINSKI, Fidélie LEBLANC, Jeanne HOUIS. 2ème rang (garçons,
de g. à dr.) : Jules PANAUX, Marcel ABRASSART, Henri PAULARD, Louis BRUYERE. 3ème
rang (garçons assis, de g. à dr.) : Charles-Jules LETELLIER, François ROUNEAU, Maurice DUPONT,
Jean FARINEAUX, Jean BRONCHARD, Jean HOUIS, Roger BAUDOUR, Joseph
MONGUE.
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En 1940, 18 adolescentes fréquentent les cours de l'école communale :
3ème rang (de g. à dr.) : Cécile CRENER, Mauricette SIRJACQ,
Marie-Louise MUSIN, Ghislaine LEBLANC. 2ème rang (de g. à dr.) : Jeanne
MONGUE, Paule BUFFART, Yvette THIEBAUT, Jeanne BAUDOUR,
Louise PANAUX, Carmen PANAUX. 1er rang (debout, de g. à dr.) : Irma
PAYEN, Fernande BRONCHART, Geneviève KAMACZINSKI, Hortense
DANHIER, Armelle PANAUX, Jeanne MONGUE, Marie-Louise LEBLANC,
Jeanina KONDEK.
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La classe de M. Désiré HOURDISSE, instituteur, compte 26 élèves. 1er rang (en haut de g.
à dr.) : Roger PAYEN,. N..., Jean MONGUE, Jean BRONCHARD, Jean FARINEAUX, N..., N...
2ème rang (de g. à dr.) : N..., Cécile LEGRAND, Elise BRUYERE, Suzanne PANAUX, Jeanne
HOUIS, N... 3ème rang (de g. à dr.) : Joseph MONGUE, Louis BRUYERE, Palmyre PERNET,
Fidélie LEBLANC. 4ème rang (devant, de g. à dr.) : N..., N..., N..., Blanche MUSIN, Fernande
BRONCHARD, N..., François ROUNEAU.
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La rue du Peuple qui borde un des côtés de la place d'Audregnies longe l'ancienne abbaye
des Trinitaires aujourd'hui découpée en plusieurs corps d'habitation. C'est Alard de Harchies,
seigneur de Strépy, de Ville et d'Audregnies qui, avec le consentement d'Ide, son épouse, fonda
un couvent des Trinitaires, sur le mont d'Audregnies, en 1224. D'abord établi dans les bois du
village, près de la "fontaine du maréchal", il fut, â cause de son éloignement, transféré sur la
place. Guillaume de Harchies augmenta la fondation des Trinitaires en 1376. Les Frères Trinitaires,
dont la devise était "Espoir nous contente", partaient racheter les chrétiens prisonniers
des Infidèles. L'abbaye fut supprimée par Joseph II.
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Lorsque la commune d'Audregnies décida d'ériger une maison communale et une école, une
partie de la "place des 4 bonniers" fut clôturée. La maison communale fut entourée de deux
maisons d'habitation, l'une destinée à l'instituteur et l'autre à l'institutrice. Comme il s'agissait
d'un bien inaliénable, une dérogation fut nécessaire pour pouvoir y ériger ces bâtiments.
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L'un des quatre côtés de la place (la largeur du fond) forme, en la montant, l'entrée de la rue
des Bernardines (aujourd'hui rue Achille Descamps). L'estaminet et le magasin "Au Réel Bon
Marché" attendent leurs clients.
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La brasserie de M. MICHEZ, produisait une bière de garde. Elle
est installée à côté du prieuré de l'abbaye des Trinitaires (à gauche), entièrement restauré
par M. et Mme Eugène MICHEZ, il y a quelques années.
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La "place des 4 bonniers" (place d'Audregnies), couvre environ
quatre hectares. Sur celle-ci, se trouvait le pilori dont on peut encore voir, sur ce document,
la pierre qui servait de piédestal à la potence. Cette place a été souvent querellée. Le seigneur la
revendiquait comme place publique appartenant au seigneur haut justicier. Les habitants se prévalaient de l'usage qu'ils avaient d'y faire paître leurs bestiaux. Le dernier comte de Baillencourt
ayant fait établir son pilori sur le terrain contesté. les habitants le détruisirent la nuit suivante.
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A l'origine, la place était un jardin appartenant à l'abbaye des Trinitaires. Les récoltes étaient
partagées en trois parts égales une pour assurer la subsistance des Trinitaires, une autre
était distribuée aux manants les plus pauvres et la troisième partie était vendue pour permettre
aux Trinitaires de récolter des fonds destinés au rachat des chrétiens. Le jardin fut
donné au village pour en faire un jeu de paume et pour que les habitants puissent y faire paître leurs animaux.
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Le sport ballant, le jeu de balle pelote, héritier du jeu de paume, a connu une période très
florissante dans le pays de Quiévrain. A Quiévrain-même une place y était consacrée, la place du
Jeu de balle devenue place du Ballodrome, mais des jeux étaient également tracés à la place
du Centenaire. à la place de la Gare. à la place du Parc, à la place de l'Abattoir. A Baisieux.
le tracé figurait sur la place. Audregnies est le seul des trois villages à avoir conservé
un jeu et une équipe qui est ici en pleine action et dont le local est situé au café tenu par
M. Gaston BRUYERE.
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A la sortie de l'école communale d'Audregnies, le 26 février 1927, les élèves se rassemblent
au pied de la futaie qui orne la place. Quelques jours plus tard, le 7 mars 1927, débutera l'abattage
des arbres.
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La rue du Calvaire va de la rue de la Ville (le seigneur d'Audregnies était également
seigneur de Ville) à la Grand'Place. Le pèlerinage annuel à saint Roch a toujours attiré beaucoup
de monde. Il fut très vivant et suivi pendant des siècles. Principalement destiné à conjurer la
peste et le choléra, il s'arrêtait au Calvaire, avant de poursuivre son tour du village.
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Le couvent de la Sainte-Famille a été bâti à l'extrémité de l'emplacement de l'ancien
château fort. La seigneurie d'Audregnies consistait en un château et basse-cour entourés d'eau.
Du sol jusqu'au pont-levis. Il y avait une hauteur de vingt pieds, Le corps de bâtiment
comprenait : une cour, des cuisines, une chapelle, une salle d'armes, une salle à manger, diverses chambres, un donjon, deux pigeonniers, six écuries,... ; plusieurs souterrains servaient de caves,
de brasserie, de boulangerie... et méme de prison. Le château fut brûlé en 1793 par les troupes du
général FERRAND.
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