AUDREGNIES VILLE DU HAINAUT

Remerciements à Mr Michel Tromont

AUDREGNIES, HISTOIRE, PATRIMOINE

Textes extrait de "Le vent des Honnelles m´a dit..." de Mrs Alain Audin et Charles Cambier

GEOGRAPHIE

Nom, variantes, étymologie

Audergniatus qui aurait produit Audregnies et Audignies, proviendrait du nom d'un ancien roi de Bavay.
L'appellation a connu, elle aussi, plusieurs formes : Aldriniae (965), Aldernia (1119), Aldrinee (1181), puis, subitement, Daudergnies (1186), Audregnies, Andregnies et même Audrignie en 1245.
En 1091, le village est connu sous la forme d'Aldreneias tandis qu'en 1119 on a, aussi, Aldrineiis. La forme romanisée apparait en 1181 avec Audernies, que conserve aujourd'hui encore le patois.
Les origines du nom peuvent, aussi, remonter à un sire nommé Ander, ou Aldrinus, qui aurait occupé le terrain et donné son nom au village, ainsi que, de l'autre côté de la frontière, à Audignies et, par delà le Hainaut, à... Auderghem.
Hocq, voit en Audregnies le pays des anciens, dérivé du germanique "Ouder".

Hydrographie

Trois petits cours d'eau naissent à Audregnies, et se jettent, après quelques centaines de mètres, dans la Petite Honnelle, qui chemine à la côte soixante. On a la Bonne Fontaine, source abondante, d'où sort le "rieu" qui alimentait les douves du château-fort ; puis, le rieu Marion, et celui du Bies ou du Bois.

Population

On trouvait en 1406, dans le village, 53 feux, 78 en 1565. En 1794, la population environnait 800 habitants, et en 1935 elle en comptait 1126. Les noms qui ont fourni sa substance à Audregnies sont repris des registres de la Catholicité de 1690 à 1796 ; les Berlemont, Bernier, Bronchard, Cambier, Cornu, Cuvelier, Darcourt, Delmotte, Des Camps, Dubuisson, Duez, Dupont, Estievenart, Flamme, Fontaine, Franoic, Hannecart, Honoré, Liénard, Martin, Monfort, Moreau, Perwez, Rousseau et Willemart. Les noms suivants ayant été relevés plus de cent fois : Glineur, Hottois, Michez, Préseau.

Industrie

A la fin du siècle dernier, une série de petits ateliers artisanaux existaient encore dans le village. Nés de l'industrie charbonnière, ils ne lui ont pas survécu. On trouvait aussi des tisserands, une tannerie, une huilerie, une briqueterie, un moulin sur la Petite Honnelle, un moulin banal à vent, une sucrerie...
Tout cela a disparu.

La chute du Moulin (sur la petite Honnelle) Le Moulin Moustache (ancien moulin à vent)

L'exploitation de la houille fut entreprise sur Audregnies en 1651. Il existait plusieurs « trous », tels l'Espinette, l'Avancée, la Désirée, la Garde de Dieu. En 1780, une compagnie dirigée par des Dourois, les Neute, et l'Anglais Adrian O'Delant, ont exploité un moment, à l'aide de machines actionnées par les chevaux, quelques trous ouverts çà et là. Le charbon se rencontrait suffisamment près du sol pour être exploité de cette manière. Les sociétés ou exploitations ayant fusionné avec « Ferrand », sur Elouges, on ne parla plus d'exploiter la houille que « sous » Audregnies.

Voies de communication

Un train assurait la liaison entre Dour et Roisin. La gare d'Audregnies se situait au sommet de la chaussée Brunehault. La ligne Dour-Roisin date de 1882. Un relevé du nombre de voyageurs, effectué par la S.N.C.B. en 1931, signale que 15.000 personnes se rendirent de Dour vers Roisin, cette année-là.

La Gare

Lieux dits

Les lieux-dits principaux ont nom la « Cauchies », « l'Avalleresse », « la Chaussée Brunehault », « l'Allouette », « le Château », « la Place », et un ancien petit fief dit « le Fayaux ».
Outre les lieux-dits déjà cités, on rencontre :