QUIÉVRAIN VILLE DU HAINAUT

Texte extrait du travail de Monsieur Théodore Bernier ecrit en 1886

Place du Marché

La place communale ou Place du marché porte bien son nom. Le marché public s'étend jusqu'au pied de la Grand-Rue et attire de nombreux acheteurs locaux et des Hauts-Pays. Il est issu d'un privilège féodal accordé aux habitants du bourg de Quiévrain.

L'école est finie et les petits Quiévrainois se laissent attirer par l'objectif du photographe. Notre attention est captivée par le nombre d'affiches dont une du journal "La Province" qui recouvrent les murs de l'hôtel de ville. Un auteur anonyme poursuit les lignes d'une construction voisine tandis que la vespasienne communale en façade est mise à contribution. L'Administration des Postes fait monter une borne postale à côté de la pharmacie et l'Administration communale distribue l'eau au moyen de pompes collectives (coin gauche de l'hôtel de ville). L'éclairage public au gaz (coin de la rue de l'abattoir) fait son apparition.

L'Hôtel de ville et la Place du marché

Le bourgmestre Jules PITOT debout sur le seuil de l'hôtel de ville (carte datant de 1904).

La place communale et la place du marché ne font qu'une. L'hôtel de ville, bâti en 1873, est situé en retrait de la rue Tour Sainte Barbe, alors que l'ancienne Maison communale se trouvait dans son alignement et comprenait également une salle de classe.

Vers 1910, le place du Marché et le bas de la Grand-rue étaient si tranquilles que les garçons et les fillettes pouvaient s'offrir le luxe de jouer sur la route nationale.

La Chapellerie moderne fait face à l'hôtel de ville. Au fond, l'imprimerie de M. Eugène BOURDON édite, depuis 1900, un journal local La Frontière Belge. L'éclairage au gaz est placé au coin du bâtiment communal.

L'Hôtel de ville et la Place du marché (Carte oblitérée 1937)

Dans le centre du Village, l'électricité a fait son apparition. La Place du marché qui était, avant 1870, l'emplacement de l'ancienne Maison commune s'équipe d'une balance publique tandis que la pharmacie du marché appartenant à M. COULON s'adjoint un laboratoire d'analyses. Le bâtiment qui prolonge la maison communale comprend trois étages.

Un véhicule automobile stationne devant l'hôtel de ville. La pharmacie a perdu son laboratoire d'analyses et le pèse-personnes communal a pris la place de la vespasienne tandis que celle qui se trouve à l'entrée de la rue de l'Abattoir est devenue bi-place. C'est déjà la disparition de l'éclairage public au gaz et la mise en place de la distribution à domicile d'eau potable avec la disparition des pompes collectives. Les aiguilles de l'horloge publique, absentes depuis plusieurs années, ont fait leur réapparition.

La situation géographique du marché du mardi a quelque peu varié. Il s'étendait vers la rue Tour Sainte-Barbe et la rue du Joncquois.